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Le nom générique du pissenlit (Taraxacum) semble venir du grec taraxis, qui désignait une inflammation de l'œil : le latex du pissenlit passait en effet pour calmer les irritations oculaires. Quant à son nom vernaculaire, attesté au XVe siècle, il est évidemment lié aux propriétés diurétiques de la plante.

Le pissenlit officinal est aussi connu sous le nom de dent-de-lion, lié à la forme recourbée des dents de ses feuilles. Cette expression a été empruntée par la langue anglaise, du moins phonétiquement, puisqu'en anglais le pissenlit s'appelle dandelion. L'italien utilise la même image (dente di leone), tout comme le castillan (diente de león), le portugais (dente-de-leão) ou encore l'allemand (Löwenzahn).
Dans certaines régions françaises, le pissenlit est aussi appelé laitue de chien ou salade de taupe.

Elles ont le limbe en général profondément divisé, à lobes aigus (d'où le nom de dent-de-lion). Les fleurs, de couleur jaune, sont des fleurons en tube (gamopétales) ligulé. Elles forment des capitules, dont le réceptacle est entouré d'un involucre formé de plusieurs rangs de bractées, qui fleurissent pendant de longs mois, d'avril en septembre et dans certains cas même en hiver. Ces capitules sont portés par des tiges creuses, portant chacune un seul capitule.

Les fruits sont des akènes surmontés d'une aigrette blanche en forme de parachute à l'envers. L'ensemble des fruits d'un capitule forme une boule qui s'éparpille au moindre vent (C'est le symbole des éditions Larousse dont la devise est « je sème à tous vents »). Principales espèces Aigrettes du pissenlitLe classement de toutes les espèces est un vrai casse-tête : plus de 1200 espèces et sous-espèces pour la seule Europe ! On a créé des sections, mais les botanistes ne s'accordent pas forcément sur le nombre de ces sections (et donc sur leur dénomination et leur contenu) : il y en a huit pour certains, dix-sept pour d'autres

Utilisations
Plante alimentaire : Tout est bon dans le pissenlit. La plante peut être cueillie à l'état sauvage, mais elle est aussi cultivée (variétés améliorées). Elle peut être cultivée comme annuelle, mais une plantation peut durer plusieurs années, de nouvelles rosettes de feuilles se formant à partir de la racine. Quelques variétés : « Amélioré à cœur plein », « Vert de Montmagny amélioré », « Amélioré très hâtif ». Les feuilles, riches en vitamine C, sont consommées en salade ou bouillies. Il est recommandé de les récolter avant la floraison. La racine a été utilisée comme succédané du café (à l'instar de la chicorée). Les boutons floraux sont consommés à la manière des pointes d'asperge. Quant aux fleurs, on peut en faire de la confiture (recette du miel de pissenlits). Le pissenlit est également un aliment apprécié des lapins.

Plante médicinale : La plante contient un principe amer, la taraxine, du carotène, des phytoxanthines, des acides gras, de la choline, des tanins. Les effets diurétiques du pissenlit, qui lui ont donné son nom, sont réels. Plus généralement, le pissenlit permet l'élimination des toxines. Il a des effets cholagogues (permettant l'élimination de la bile par le foie) et cholestériques, dépuratifs et laxatifs. La plante s'utilise en décoctions préparées avec les feuilles ou les racines. Le latex des tiges peut causer des allergies cutanées chez certaines personnes sensibles.

Plante mellifère : Très appréciée des abeilles (et des papillons) pour son nectar et son pollen.

Mauvaise herbe : Notamment dans les pelouses (il existe un outil spécial pour arracher les racines pivotantes sans faire trop de dégâts) ; sa présence indique une terre lourde, riche en argile ; le pissenlit se multiplie facilement par ses graines et dure par sa racine capable de se régénérer même coupée en morceaux.