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Le quartier de la Nouvelle Athènes

1 - Place de l'Opéra - L'Opéra Garnier - commanditaire : Napoléon III - architecte : Charles Garnier 1860-1875 Le 14 janvier 1858, Napoléon III est la cible devant le théâtre de la rue Le Peletier d'un attentat qui fera 8 morts et 150 blessés, et dont il ressortira indemne. Napoléon III décide alors la construction d'un nouvel opéra : le concours est remporté par un architecte inconnu de 35 ans Charles Garnier. L'Opéra se visite. Nous nous contenterons de regarder (c'est gratuit) le premier niveau et en particulier le grand escalier, inspiré de celui du Théâtre de Bordeaux ; le grand escalier est doté de nombreux balcons en marbre précieux, permettant aux spectateurs d'assister à la montée des marches des nouveaux venus et de se montrer eux-mêmes (pour en savoir plus www.opera-de-paris.fr visite virtuelle).

2 - Angle du boulevard Haussmann et de la rue Modagor - Galeries Lafayette - magnifique coupole à vitraux reposant sur 10 piliers métalliques - balustrades arrondies - terrasse où atterrit le 19 janvier 1919 l'avion de marque CAUDRON piloté par Jules VEDRINES.

3 - rue de la Chaussée d'Antin C'est l'ex-chemin de la " Grande Pinte " nom d'un cabaret illustre : c'est l'artère principale du quartier des porcherons qui devint, à l'instar des barrières de Paris, le lieu de réjouissances populaires. La rue de la " Grande Pinte " reste en dehors du mur de paris et le vin qui descend directement de Montmartre évite les taxes de l'octroi.

4 - Place d'Estienne d'Orves, devant l'église de la Trinité · construction entre 1861 et 1867 (Napoléon III) · commanditaire : Baron Haussmann · architecte : Théâtre Ballu (qui reconstruit également l'Hôtel de Ville de Paris, incendié par la Commune). Bâtie dans le style néo-Renaissance, l'église est surmontée d'un clocher de 65 mètres de hauteur en forme de beffroi. La symbolique du chiffre 3 - celui de la Trinité - conditionne le décor inférieur. Le porche, à 3 arcades, est précédé de 3 fontaines à triples vasques encadrées par les bras galbées de l'escalier et ornées de statues des 3 vertus, la Foi, la Charité et l'Espérance.

5 - 16 rue de Clichy - Casino de Paris Edifiée en 1890, sa façade Art Nouveau est décorée de mosaïques et de beaux vitraux. Pendant l'entre deux guerres, la salle de spectacles accueillit les grands artistes du " music-hall : la " Revue Nègre " de Joséphine Baker, Mistinguett, Maurice Chevalier Tino Rossi.

6 - Rue de la Trinité

7 - On traverse la rue Blanche, appelée ainsi à cause de la blancheur du gypse des carrières de Montmartre qui descendait par cette voie et on entre dans le quartier de la Nouvelle Athènes. Cette appellation, qui date du XIXème siècle est sujette à diverses interprétations. · ce nom viendrait d'un café situé place Pigalle, lieu de rencontres des impressionnistes en 1871 · le quartier de la Nouvelle Athènes est aussi le rendez-vous à la mode des écrivains, peintres sculpteurs, acteurs et actrices. La " Nouvelle Athènes " fait référence à une " nouvelle " cité grecque, cité de l'intelligence. Dans la nouvelle Athènes, on construit des hôtels qui ont des allures de temples gréco-romains, mêlant la sobriété de la décoration aux colonnades. L'engouement pour la Grèce s'y exprime clairement.

8 - Rue de la Tour des Dames n° 8-14 - ancienne centrale de la CPDE et ancienne poste aux chevaux n° 9 grande maison actuellement décrépite n° 3 ravissant hôtel dont la façade est remarquable n° 1 Hôtel particulier où vécut une célèbre comédienne Melle MARS n° 5 et 7 Hôtel particulier où vécut le peintre Horace Vernet n° 4 hôtel de Cambacérès : grande véranda de jardin d'hiver et frise grecque n° 2 hôtel de Cestapis (1819)

9 - rue de la Rochefoucauld n° 14 ateliers et appartement où vécut le peintre Gustave Moreau de 1852 à 1898 n° 19 hôtel néoclassique où vécut la maîtresse du peintre Delacroix - Joséphine de Forget n° 18 immeuble construit en 1930 - lignes strictes et bow-windows

10 - La rue Labruyère, ancienne rue BOURSAULT, nom d'un homme d'affaires qui crée une société de lotissements dans cette rue. Il s'est enrichi grâce au commerce des boues et des vidanges de Paris, ce qui lui vaut le surnom de " Prince Merdiflore ". il se passionne pour la culture des fruits exotiques dans les somptueuses serres de son jardin. Le lotissement accueillait du n° 1 au n° 7 des ateliers d'artistes, orientés au nord, à l'exemple de celui du n° 1.

11 - Rue Henner n° 9 premier domicile personnel à Paris de Guillaume Apollinaire. Il y fut amoureux de Marie Laurencin (peintre rendue populaire grâce à une chanson de Joe Dassin). n° 12 ancien hôtel de la société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques installée en 1908 n° 13 très bel hôtel particulier.

12 - rue Chaptal n° 16 actuel musée de la vie romantique - ancienne maison d'Ary Scheffer, peinte de l'école romantique n° 17 beau porche sous une arche moulurée. Nina de Villard, tapageuse égérie des Parnassiens y recevait beaucoup Verlaine, mais aussi Jules Vallès, Anatole France, Charles Cros.

13 - impasse Chaptal au n° 20 bis de la cité Chaptal abrita le théâtre du Grand-Guignol fermé en 1962, aujourd'hui théâtre 347 (état lamentable).

14 - on reprend la rue Blanche, puis la Place Blanche On regarde les ailes du Moulin-Rouge, cabaret de Nini Patte en l'Air, Grille d'égout, Valentin le désossé et de la Goulue. Tous les soirs, Toulouse Lautrec venait dessiner les habitués et les artistes. On pénètre dans le quartier Montmartre par une de ses plus célèbres rues marchandes la rue Lepic. Première halte pour ceux qui le souhaitent, soit au n° 12 : le Lux-bar : vitres biseautées, intérieur ancien avec un grand panorama peint sur céramique, Soit, pour la amoureux d'Amélie Poulain au n° 15 le café des 2 moulins. Pour les plus courageux, visite de l'impasse Marie Blanche et on jette un œil sur le cimetière Montmartre.

Ensuite………………….. Ballade à Montmartre.