RANDONNEE du 12 octobre 2003
Circuit
de Hautvillers, les
boucles de Bellevue
Parcours: 12 kms - pas de difficulté
(Reconnue le 5 octobre par Philippe et Laurent)
La randonnée va commencer dans les rues d'Hautvillers, où nous rencontrerons des témoignages d'architecture ancienne, dans cette commune heureusement épargnée par les conflits. En levant les yeux, nous découvrirons une partie des 160 enseignes installées à l'initiative des habitants et de la municipalité depuis le début des années 60. Hautvillers se caractérise également par la présente de cours, où la vie collective s'organisait, telle la Cour St Vincent qui nous traverserons après avoir emprunté la montée St Vincent.
Après avoir passé la place centrale du village (place de la République qui s'appelait autrefois place de la Halle) nous emprunterons la rue Bacchus, probablement en hommage au dieu du vin, mais dont l'origine vient certainement de sa situation géographique. Bacchus s'écrivait Bascul, Bacul et Bas-cul au XVIème siècle.
Au n° 9 se trouve l'ancienne Maison de la Halle datant de 1521. Henri IV, alors Sire d'Ay (voir la précédente randonnée du 21 septembre) venait y rencontrer d'accortes personnes. Nous remontons à gauche, la rue de la Hubarde, où nous admirons l'une des plus belles enseignes qui représente les étapes du travail de la vigne et du vin.
Nous voici rue Dom Pérignon. Cette rue ne comporte pas, du point de vue historique, de particularité, mais nous y voyons de nombreuses petites cours communes mises en valeur par leurs propriétaires.
La
légende fait de Dom Pérignon, moine bénédictin né à St Menehould en 1640
et mort à Hautvillers en 1715 " Le fabuleux alchimiste qui aurait fait,
pour la première fois, mousser le vin et pétiller les petites bulles ".
Ce fut d'abord un cellérier, c'est-à-dire un intendant qui trouve le vignoble
de l'abbaye en piteux état, le restaure et l'agrandit. Ce fut ensuite
un œnologue de génie qui eut l'idée, avant de les pressurer, d'assortir
systématiquement les raisins de divers origines, et pas seulement d'une
seule vigne, soit qu'ils aient été vendangés dans les différentes parties
du domaine de l'abbaye, soit qu'ils proviennent des livraisons reçues
par celle-ci au titre de la dime qui lui est due par plusieurs villages
des environs, dont Dizy et Champillon.
Soulignons enfin que Dom Pérignon n'avait rien d'un joyeux drille. " Ce religieux qu'on pourrait prendre pour quelque gourmet, ne buvoit jamais de vin, et ne vivoit presque que de laitage et de fruits ".
Poursuivons en passant de nouveau place de la république, puis par la rue Henri Martin (député-maire d'Hautvillers décédé en déportation en 1945). La maison n° 16 a été construite en l'an VI de la République avec les pierres de l'ancienne église communale. Elle abrita la mairie et l'école des garçons de 1865 à 1893. En face au n° 31, se trouve une des plus anciennes demeures typiquement champenoise.
Au bout de la rue Henri Martin se trouvait une auberge qui accueillait les hôtes des moines, seuls quelques membres de la faille royale étant autorisés à loger dans l'enceinte monacale.
Nous prenons maintenant la rue de l'église. Cette rue a été tracée au lendemain de la révolution pour permettre aux habitants de se rendre à l'église, devenue bien communal.
Redescendons la rue de l'église pour tourner à droite dans l'allée menant au Vivier des Moines. Rue du Cul de Lampe, en descendant les marches, n'oubliez pas de vous retourner pour contempler le clocher de l'église !
Nous retrouvons le centre du village après être passé par la rue de Lumières, la rue de la Fontaine Gillet, la rue du Dessous des Clos puis une étroite ruelle. La vocation de ces ruelles est encore source de discussion : coupe-feu ou pièges pour les routiers à cheval ?
De retour au centre du village nous reprenons la rue Bacchus : fin de la flânerie, début de la balade par les vignes puis la forêt et après être passé sous la nationale Reims-Epernay, nous arrivons à travers les vignes à Champillon.
L'origine du nom actuel du village remontrait à l'an 400 ou l'on parle de Campillum (petit territoire). L'histoire de Champillon s'est en effet confondue longtemps avec celle de l'abbaye d'Hautvillers, le titulaire de cet office portant en effet le titre de " seigneur de Champillon ".
Nous suivons la grande route qui passe le long de l'église et qui monte jusqu'à l'ancienne route nationale, que nous traversons pour grimper dans un quartier plus récent que le centre du village. Nous quitterons le chemin de la Grande Randonnée pour prendre un chemin " de Petite Randonnée ", puis après être passés devant un (petit) stade de roller nous arriverons au restaurant du Royal-champagne, que nous nous contenterons de traverser pour admirer le point de vue sur la vallée de la Marne et Epernay.
Retour par le tunnel passant sous la nationale, continuation par la route forestière des Essarts et nous emprunterons le parcours de santé. Juste après le parking, les amateurs pourront ramasser, s'il en reste quelques unes des châtaignes, avant de dévaler dans les vignes au-dessus d'Hautvillers.
