Randonnée du dimanche 6 janvier 2008 :
« Chenay pas change »
(reconnue par Philippe, la veille, 5 janvier, compte tenu des pluies abondantes tombées en fin de semaine).
L’auteur de ce jeu de mots laid (mollet) et approximatif « chenay pas changé » est l’un des participants de la rando, amoureux de Julio Iglésias, chanteur ibérique qui, de sa voix suave, charmait les dames dans les années 1980 :
« Je n’ai pas changé
Je suis toujours ce randonneur fatigué
Qui te chantait des romances
Qui t’invitait des dimanches
Qui te faisait voyager ».
Partis de Chalons sur Vesle, (que certains appellent le « Petit Châlons » afin de ne pas le confondre avec Chalons en Champagne, que personne, au demeurant n’appelle le « Grand Châlons), les ami(e)s randonneur(euse)s se sont dirigés en longeant les vignes vers Chenay, village réputé pour son monument aux morts qui représente une jeune femme endeuillée, voilée et en toge, tête baissée, tenant dans sa main une couronne de laurier. Mais trop pressés d’éviter les balles des chasseurs ou les ornières tracés par les 4x4 revenant précipitamment du Paris-Dakar 2008 annulé pour défoncer nos chemins, les ami(e)s randonneur(euse)s ne virent pas le monument.
Il s’élancèrent dans les bois vers les lieux-dits de « la Haye aux Loups », « Pisse vache » et « le Fournier » pour atteindre, suant et soufflant et pour certain(e)s, cahin-caha, le « Haut de Paletés » situé à l’altitude vertigineuse de 188 mètres.
Quel plaisir ensuite de plonger au travers les vignes vers le club d’équitation de Trigny, sur le parking duquel chacun dégusta le vin chaud de l’Après (fort différent du vin chaud de l’Avent) la Galette des Rois et les chocolats de Brigitte. Si l’ambiance était montée d’un cran, l’altitude avait baissé (90 mètres). Elle allait vite remonter en grimpant le chemin sablonneux qui conduisait au Mont de Lizuy (150 mètres).
D’un pas alerte, et pour certains d’un pas pas alerte, les randonneur (euse)s traversèrent Chenay, toujours sans regarder le monument aux morts, datant de 1930. Ils se précipitèrent sur les pelouses et pinèdes de Châlons sur Vesle, sans se rendre compte qu’ils foulaient (pour une fois qu’ils se foulaient) une « Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique » soit en acronyme « ZNIEFF ». Décidément, il n’y a que des poètes au Ministère de l’Ecologie pour inventer des abréviations comme « ZNIEFF » !! Qu’importe ! Ils dévalèrent la sablière à toutes jambes, heureux comme des gosses n’ayant jamais eu de Playstation ou d’adultes sans IPhone.
« Je n’ai pas changé
Je prends toujours le chemin qui me plait
Un seul chemin sur la terre
A réussi à la plaire
Celui qu’ensemble on suivait »
http://www.dailymotion.com/video/x2qj2c_julio-iglesias-je-nai-pas-change