Dimanche 7 octobre 2007

Les belles au bois dormans

(reconnue par Sylvie et Philippe le 22 septembre 2007)

Non, nous ne rêvez pas Mesdemoiselles et Mesdames les joyeuses randonneuses, il s’agit bien de vous, quand on parle de belles et de château. Ce dimanche matin, n’hésitez pas à franchir la grille de la porte du château et à garer votre carrosse -avant qu’il ne devienne citrouille- au premier parking situé immédiatement à votre droite.

Dans quelques hectomètres, vous pénétrerez dans un des bois de Dormans. Quant aux princes, gentes dames, coloriez harmonieusement l’image ci-dessous :

Agitez tout doucement la page en murmurant des mots d’amour, des mots de tous les jours, peut-être le verrez-vous bouger, danser, bref se réveiller, car, désormais, ce sont les princesses qui réveillent les princes endormis devant leur poste de télévision.

Trêve de calembredaines, de balivernes et de billevesées !

Nous sommes dans la bonne ville de Dormans, située sur la rive gauche de la Marne, dont les 3 173 habitants sont appelés les dormanistes.

Avant d’être connu pour son château, Dormans était connu pour le pont qui fut construit au IXème siècle après la destruction de celui de Binson. Le pont de Dormans, construit en bois sur des piles de pierre fut coupé par les habitants, effrayés par la présence de troupes nombreuses -20000 allemands- peu avant la Bataille de Dormans, qui s’est déroulée plus précisément entre Tréloup et Verneuil le 10 octobre 1575, au cours de la 5^ème guerre de religions. Henri, 3^ème duc de Gusie, un des investigateurs de la Saint-Barthélemy, mit en déroute les protestants, captura le capitaine Philippe de Mornay, futur conseiller d’Henri IV : il y gagna également le surnom de « Le Balafré » à la suite d’un coup d’arquebuse qui lui arracha la joue droite : quelques grammes de brutalité dans ce monde de douceur …..

Plus romantique, est le château de Dormans dont la première construction date de 925. L’actuel date de la fin de XIVème siècle et en a conservé 2 grosses tours à mâchicoulis. Le château, qui abrite désormais l’office de tourisme, est utilisé pour des réceptions et a été reconstruit après 1918.

Le plus célèbre des dormantistes est l’architecte Claude Nicolas Ledoux (1736-1806) urbaniste et architecte, dont le chef d’œuvre est la construction de la saline royale d’Arc et Senans (Doubs).

Le mémorial des Batailles de la Marne, qui s’élève dans le parc du château, n’est pas une œuvre de l’architecte local mais de deux inconnus Marcel et Closson, moins célèbres que laurel et hardy, dutronc et hardy, roux et combaluzier ou drucker et olga. Nous monterons l’escalier monumental qui mène à un grand parvis où se trouvent un cadran solaire et la table d’orientation qui indique les noms des villages de la vallée de la Marne où s’est déroulée la seconde bataille de la Marne en 1918.

Le monument est composé de 2 chapelles superposées et d’un ossuaire. L’ensemble se visite librement, chaque jour, sauf le 11 novembre, à partir de 10 heures du matin. Comme nous randonnons, « au pipirite chantant » (expression antillaise signifiant des potron-minet), il vous faudra revenir à Dormans, si vous souhaitez visiter ce monument.

Vous ne manquerez pas, au milieu du parcours de la randonnée l’église de Soilly, construite au XIIème siècle et classée monument historique. Le porche est remarquable ainsi que le cimetière paysager qui jouxte l’église.